Fête des Lumières 2011 et 11e Biennale d’art contemporain de Lyon

L’actualité culturelle est assez riche ces dernières semaines à Lyon. Je reviens rapidement sur la traditionnelle Fête des Lumières qui fut une belle réussite cette année avec des oeuvres assez ludiques et grand public. On retiendra les ballons géants qui ont emporté la statue de Louis XIV dans les airs à la façon de la maison du film Là-Haut, les jolis sons et lumières de la passerelle du Palais de Justice et de la place des Terreaux où les chevaux de la statue se sont libérés, le flipper du théâtre des Célestins, les expérimentations étudiantes de la Place Satonnay, les sportifs de la place de la République, l’Eglise Saint Georges et le lycée Saint Just mis en lumière, et la cathédrale Saint Jean retrouvée après plusieurs mois de travaux.

Quelques magnifiques photos de cette édition 2011 tirées du site lyon-photos que je vous invite à visiter…

Photo : Fete des lumieres 2011, Réf : 2622

Photo : Fete des lumieres 2011, Réf : 2670

Photo : Fete des lumieres 2011, Réf : 2711

Photo : Fete des lumieres 2011, Réf : 2613

Photo : Fete des lumieres 2011, Réf : 2716

Photo : Fete des lumieres 2011, Réf : 2703

Du 15 septembre au 31 décembre, Lyon accueille également sa 11e biennale d’art contemporain sur le thème « Une terrible beauté est née ». Pour ma part, direction La Sucrière où sont généralement exposées les oeuvres les plus monumentales. Des oeuvres pas toujours faciles d’accès… Il vous reste encore quelques jours pour aller les découvrir.

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Capacious Memory de Robbie Cornelissen

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Stronghold de Robert Kusmirowski

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Noeud Perikhorein d’Erick Beltran

Marx, Flaubert… et les icônes : la critique du (Tout) Petit Paumé

 

Maximilien, grand père de 79 ans et amateur de Flaubert nous entraine au cœur des méandres des relations humaines. A travers les échanges avec son petit fils, nous découvrons l’échange interrelationnel entre un ancien communiste profondément cultivé et la jeunesse débridée d’un étudiant de 24 ans. En parallèle Maximilien rencontre Lilia, une grand-mère russe du même âge. Orthodoxe, ayant fui le communisme, tout semble les opposer. Et pourtant, au détour de discussions, chacun enseigne à l’autre sa vision du monde. Cette pièce traitant des relations entre des personnes que tout oppose est une belle leçon de tolérance et d’humanité.
Erika.
Merci au (Tout) Petit Paumé pour cette très sympathique critique.
 
D’après le roman de Fabrice Vigne : Les giètes (éditions Thierry Magnier).
Adapté pour le théâtre par Angela Sauvage-Sana.
Le site de l’auteur : http://www.fonddutiroir.com/blog/
 
Avec : Benoît Musy, Angela Sauvage-Sana, Fanny Veillet et Lionel Four.
Mise en scène collective sous le regard de Lionel Four.
Image : Pierre Revol-Abel
 
Au Carré 30 du 7 au 17 mai 2009
Du jeudi au samedi à 20h30, les dimanches à 18h30

Coriolan au Studio 24 ( TNP)

 
Vendredi soir j’ai eu la chance d’assister à la représentation de Coriolan de Shakespeare au Studio 24 (TNP) à Villeurbanne.
 
C’était tout simplement éblouissant, une représentation de 3h45 (!!!) et pourtant pas un seul moment je n’ai trouvé le temps long. Interprétation parfaite, 35 acteurs sur scène, mise en scène grandiose et une pièce au ton terriblement moderne! 

Elle raconte l’arrivée au pouvoir et la chute d’un homme orgueilleux, ambitieux, arriviste et arrogant. Il ne supporte pas la contradiction, les traditions démocratiques et rêve de s’affranchir de tous les contre-pouvoirs pour n’avoir plus de comptes à rendre. Grace à son aura d’homme victorieux, il parvient à se faire élire par le peuple qu’il déteste pourtant profondément et il n’hésitera pas à le trahir ainsi que ses amis et sa cité pour tenter conserver son pouvoir… Ca ne vous rappelle pas quelqu’un?

 
Evidemment, son attitude, son refus du dialogue et son goût immodéré pour le pouvoir le feront exploser en plein vol…
 
Nul doute que cette pièce n’a pas été choisie pas hasard… La première partie, aux scènes grandioses et à l’intensité dramatique soutenue est particulièrement réussie. La seconde partie plus faible, n’en reste pas moins passionnante. Bref, voilà un très grand moment de théâtre comme j’en ai rarement vu avec barricades et scènes de batailles sur un immense plateau pourtant vide de décor! Mais cette scène est pourtant parfaitement utilisée et maîtrisée. Du grand spectacle très intelligent…

Diffusion de l’Affaire Finaly

 
Mardi soir, 25 novembre à 20h50, France 2 diffuse, enfin (!), Une enfance volée, l’Affaire Finaly avec Charlotte de Turckheim…
Vous pourrez peut-être m’y apercevoir, si je n’ai pas été coupé au montage! Surveillez bien les policiers dans les 20 dernières minutes…
Sinon, les critiques sont excellentes pour cette histoire adaptée de faits réels qui défrayèrent la chronique en leur temps.
C’est l’occasion pour moi d’ajouter quelques photos du tournage que j’avais mises de côté, prises par moi ou mes collègues figurants…
 
            

Premier tournage…

 
Après plusieurs années de théâtre, il fallait bien que ça m’arrive un jour. Le hasard des rencontres m’a permis de faire la connaissance de responsables de castings pour un grand groupe de télévision. Ils m’ont très gentiment proposé de participer, comme figurant, à l’un de leurs tournages dans la région. Après les essayages costumes la semaine dernière, le jour du tournage est arrivé jeudi. Par égard pour la production, je ne parlerai pas du film et ne publierai pas sur ce blog de photos du plateau de tournage avant la diffusion pour laquelle je vous préviendrai le moment venu… Vous pourrez juste voir les photos de figurants prises entre nous lors de cette journée.
 
Le rendez-vous était donné à 8 heures du matin dans une magnifique propriété du sud-ouest lyonnais. L’accueil est très sympathique, on nous propose du café et des quatre-quarts avant de nous faire venir au compte goutte pour enfiler nos costumes. Et là surprise, le costume de policier dans le sac à mon nom n’est plus à ma taille, trois fois trop grand pour moi! On finit par me retrouver la bonne veste et un pantalon un poil trop long mais que je ne perd pas! C’est déjà ça… Merci à Sylvain, qui du coup s’est retrouvé avec un costume un peu trop grand pour lui… Passées ces péripéties costumières, c’est le moment maquillage-coiffure, entrecoupé de silences obligatoires lors du tournage des scène intérieures. Ma peau très sensible est visiblement un enfer pour la maquilleuse, au bout de quelques minutes j’ai déjà la marque du képi sur le front! On me raccourci juste les pattes, pas besoin de retouches sur la coiffure assez courte (tant pis pour la coupe gratuite, ça ne sera pas pour cette fois!).
 
Il n’est pas 9 heures et je suis déjà prêt… Une longue journée s’annonce! On commence à faire connaissance les uns avec les autres, on nous met dans un coin de la maison où l’on ne gêne pas les techniciens. Là on signe nos contrats et on se prend en photos à tour de rôle histoire de faire passer le temps… L’ambiance est très bonne et très décontractée. On parle de nos expériences et de nos divers métiers, de la façon dont nous nous sommes retrouvés sur ce tournage. Bref, une matinée vraiment très agréable. A 11h30, l’équipe du film n’a toujours pas besoin de nous. C’est donc l’heure pour nous de déjeuner!
 
Nous voilà débarquant dans la petite cantine improvisée sous une grande toile blanche où nous attendent de drôles de tabliers en plastique transparent. Et bien oui, c’est qu’il ne faudrait pas tâcher nos costumes… C’est qu’au menu les cuisinier semblent avoir tout fait ce jour là pour nous piéger! Une petite terrine maison très sympathique en entrée acompagnée d’un toast et sa confiture d’oignons. Mais ensuite ça se gâte… Des tagliatelles sauce bolognaise et en dessert du fromage blanc sous un coulis de fruits rouges…La plus grand attention est donc de mise! D’ailleurs, ne le répétez pas, mais un peu plus tard, je ferai remarquer à l’un des acteurs principaux, qui m’avait demandé gentiment de le prendre en photo devant une voiture de collection, qu’il s’était fait une belle tâche de sauce tomate sur le costume… Ce sera l’occasion d’un bon fou rire.
 
Puisque je parle des acteurs, je dois dire qu’ils ont été très abordables avec nous tout au long de la journée, même si la pression du tournage fait qu’ils nous côtoient finalement très peu… Tout comme l’ensemble de l’équipe technique, beaucoup plus stressée que nous pauvres petits figurants! Les enjeux ne sont pas les mêmes pour eux, ça se comprend tout à fait!
 
Retour du déjeuner, le tournage reprend. Cette fois-ci je reste en extérieur pour mieux profiter du tournage. Bien m’en a pris, puisque sur les coup des 16h00 (!!!) ils prennent les deux premiers policiers qui leur tombent sous la main pour tourner une scène, que je ne peux pas décrire puisque c’est la dernière du téléfilm! Connaissant les 2 principales assistantes du réalisateur, on m’appelle par mon prénom, ce qui est rare pour un figurant! Voilà donc mes premiers pas sur un tournage professionnel. On enchaîne avec une autre scène importante qui nécessite l’emploi de l’ensemble des figurants présents ce jour là et surtout de couper régulièrement le trafic sur la grande route au pied de la propriété. A chaque fois, un angle de vue différent est filmé, c’est vraiment impressionnant… 7-8 prises pour une scène de quelques secondes dans le film… Ils conservent encore les policiers pour le tournage d’une dernière scène alors que les autres figurants sont libérés. Au final je participe donc au tournage de trois scènes, pas si mal pour un premier engagement!
 
Fin de la journée à 19h00, le froid et le poids du képi sur la tête et surtout sur le front devenaient peu à peu difficiles à supporter. D’ailleurs les acteurs, habillés plus léger que nous sont eux aussi frigorifiés! Le temps de se changer, de signer la feuille de présence, je quitte le plateau à près de 19h30. C’est en tout cas, une expérience nouvelle, passionnante, que je conseille à tous et je garde de cette journée une très bonne ambiance et beaucoup de rigolade entre les figurants…

Keith Haring, un artiste visionnaire

 
En ce week-end de Pâques, le blog a franchi la barre des 5 000 visiteurs alors merci à toutes et à tous!
 
C’est aussi pour moi l’occasion de revenir sur l’oeuvre d’un artiste majeur des années 80 auquel le musée d’Art contemporain de Lyon rend actuellement hommage grace à une rétrospective très importante. Il s’agit de Keith Haring.
 
Cet artiste américain, figure du Pop Art, très influencé par l’art figuratif et les graffitis est sans doute l’un des grands inspirateurs des arts urbains actuels. Né en 1958, il est mort de complications dues au SIDA en 1990, à 31 ans seulement. Il a laissé derrière lui une oeuvre foisonnante et colorée, très accessible pour le grand public et le novice. En effet, il fait partie de cette génération d’artistes qui sont sortis des cadres trop étroits des galeries et musées pour envahir l’espace public, les rues, les métros, les entrepôts… Cette volonté d’offrir l’art au plus grand nombre se trouve dès le début de sa carrière où, influencé par les premiers graffeurs, il dessine à la craie, dans l’urgence, sur les panneaux publicitaires inoccupés et recouverts de feuilles noires dans métro New Yorkais. Il est accompagné de Tseng Kwong Chi qui photographie chacune de ses performance ce qui leur vaudra d’ailleurs d’être arrêtés à plusieurs reprises par la police…
 
La signature Keith Haring, reconnaissable entre mille, ce sont des formes synthétiques, des silhouettes esquissées reproduites à l’infini et s’entremêlant. Les couleurs sont vives, les lignes énergiques et il ressort de son oeuvre une incroyable rage de vivre. Il produira d’ailleurs de nombreux objets dérivés de ses oeuvres (T-shirts…) à l’image de sa volonté d’utiliser tous les supports possibles pour son art (papiers, bâches en plastique, feuilles métalliques…). Précurseur des arts urbains, adepte de la vulgarisation, cette démarche très ouverte lui vaudra de nombreuses critiques dans les milieux artistiques. Pourtant sans faire de compromis, il s’assure une très large audience qui permet à son oeuvre de lui survivre.
 
Certains thèmes lui tiennent particulièrement à coeur tels que la guerre, la drogue, les préjugés raciaux ou sexuels, l’économie toute puissante asservissant les hommes. L’arrivée de l’épidémie de SIDA, les dangers de la technologie (nucléaire) et les derniers soubresauts de la Guerre Froide font qu’il est obnubilé par l’idée de l’Apocalypse, thème de ses toiles monumentales les plus denses où il n’hésite pas à utiliser le moindre espace vide. Il se nourrit également de toutes les formes d’art qui l’ont précédé: statues des déesses de la fécondité préhistoriques, dieux egyptiens et incas (personnages à têtes d’animaux), peintures médiévales de l’Apocalypse, cubisme, estampes japonaises, bandes dessinées, photographies, films d’animation (Disney)… Il se nourrit de toutes ces formes d’art, les assimile, les maîtrise parfaitement, pour mieux les détourner et apporter sa propre réflexion.
 
Il apprend sa maladie en 1988 et s’engage très fortement dans la lutte contre ce fléau, notamment aux côtés d’Act Up. Il a laissé une oeuvre d’une grande richesse que je vous invite vivement à découvrir! Vous avez jusqu’au 29 juin 2008 au Musée d’Art Contemporain de Lyon (Cité Internationale).
 
Keith Haring a déclaré en 1984 : "Il m’est apparu de plus en plus clairement que l’art n’est pas une activité élitiste réservée à l’appréciation d’un nombre réduit d’amateurs, mais qu’il s’adresse à tout le monde, c’est dans cette voie que je continuerais d’oeuvrer."
 
Pour vous faire une idée, cliquez sur la vidéo de présentation de l’exposition en bas de l’article. Pour tout savoir sur l’expo, c’est ici! Quant à son oeuvre, elle est entièrement référencée sur cet excellent site… Quelques exemples non exhaustifs dans une oeuvre très riche!
 
  
 
   
 
   
 
Keith Haring – Rétrospective
(c) Musée d’art contemporain de Lyon

Transformez votre visage…

 
Voilà un site très sympa (cliquez ici…) où l’on peut, à partir d’une photo de soi, changer de couleur de peau, d’âge, ou apparaître à la façon d’un grand peintre. C’est très simple d’utilisation et le résultat est plutôt bon!
Un conseil, choisissez de préférence une photo prise vraiment de face où vous avez le visage bien droit…
Pour ma part voici le résultat… Et on ne se moque pas!  
            

237 raisons de faire l’amour

 
Un petit sujet sympathique et estival pour ce premier août… Et comme on dit dans ces cas là… Sortez couvert!
 
Après avoir longuement enquêté auprès de jeunes en début de cursus universitaire, des chercheurs américains ont dressé une liste des 237 raisons qui les poussent à faire l’amour, et sont parvenus à cette conclusion: tant chez les filles que chez les garçons, se réunir sous la couette serait plus une question de désir que de sentiments.
 
Selon l’étude publiée dans la livraison d’août des "Archives of Sexual Behavior", filles et garçons confondus se livrent à des échanges sexuels par attirance pour le ou la partenaire, envie d’expérimenter le plaisir physique, ou tout bonnement "parce que c’est bon". Sur les 25 raisons principales évoquées, 20 sont les mêmes pour les filles et les garçons, d’après cette enquête menée pendant cinq ans par les chercheurs de l’Université du Texas.

Exprimer son amour et faire part à l’autre de son affection figurent certes parmi les dix premiers motifs de l’exercice, mais loin derrière la réponse numéro un: "j’étais attiré par cette personne". Parmi les raisons les moins avouables arrivent, en queue de liste, d’avoir "reçu de l’argent" pour le faire, ou encore, le souhait d’"obtenir un emploi".

Ces résultats "mettent à mal un certain nombre de stéréotypes, selon lesquels les hommes auraient des relations sexuelles uniquement pour le plaisir, et les femmes y chercheraient l’amour", explique Cindy Meston, professeur en psychologie clinique à l’Université du Texas et co-auteur de l’étude. "Plus nous nous penchons sur le sujet, plus nous trouvons de similarités", ajoute Irwin Goldstein, directeur de la médecine sexuelle à l’hôpital Alvarado de San Diego.

Dans un premier temps, Cindy Meston et son collègue David Buss ont interrogé 444 personnes âgées de 17 à 52 ans pour mettre au point cette liste des "237 bonnes raisons pour faire l’amour". Puis ils ont demandé à 1.549 étudiants en classe de psychologie de noter ces raisons sur une échelle de un à cinq en fonction de leurs expériences.

"Les différences en fonction du sexe ne sont pas si énormes. "Les hommes étaient un peu plus susceptibles que les femmes de se montrer opportunistes et de saisir l’occasion d’une rencontre sexuelle si elle se présente. Les femmes étaient elles plus susceptibles de faire l’amour car elles avaient le sentiment qu’il fallait faire plaisir à leur partenaire", note Cindy Meston.

Il s’agit d’une enquête auprès d’étudiants, à un âge où "les hormones sont déchaînées", souligne-t-elle, prédisant que les différences devraient se creuser chez des classes d’âge plus élevé. Et, depuis la publication de l’étude, de nombreuses personnes ont rallongé la liste des raisons de faire l’amour, précise Cindy Meston. Comme quoi il est bien difficile de faire le tour de la question, remarque-t-elle.

Résultats en demi-teinte pour Solidays

 
Le festival Solidays, qui s’est achevé dimanche soir, a attiré 110 à 115.000 personnes en trois jours à l’hippodrome de Longchamp et a ainsi limité les dégâts après avoir nourri de sérieuses craintes quant à la baisse de son affluence par rapport aux années précédentes.
 
"On était très inquiet ces derniers temps mais grâce à nos appels à la mobilisation de ces 15 derniers jours, on a rattrapé une bonne partie de notre retard", a commenté devant la presse Luc Barruet, le directeur-fondateur de l’association organisatrice, Solidarité Sida.

"Il y a quand même un recul par rapport à d’habitude puisqu’on avait dépassé les 130.000 personnes ces trois dernières années", a-t-il ajouté.

M. Barruet n’a pas dévoilé le montant des fonds récoltés pour la lutte contre le sida lors de cette édition, indiquant qu’il serait inférieur au million d’euros levé l’an passé, avec "un écart significatif". "Cela veut dire qu’il y aura des programmes d’aide aux malades qu’on ne pourra pas accompagner, ce qui est une déception", a-t-il souligné.

Pour rattraper son retard sur la billetterie, le festival a bénéficié du beau temps qui a régné samedi, et n’a pas pâti des pluies qui se sont abattues sur la région parisienne dimanche après-midi.

"Je n’ai pas d’inquiétude pour la 10ème édition l’an prochain. On va se battre pour que les prix restent bas (29 euros la journée, 39 les deux, 44 les trois, ndlr), ce qui n’est possible que si nos partenaires publics et privés nous font confiance", a poursuivi M. Barruet.

Avant le début de Solidays, il avait notamment attribué la baisse attendue de la fréquentation à la multiplication des festivals, ce qui instaure une concurrence accrue entre ces manifestations et rend plus difficile le fait d’attirer les artistes. "C’est de plus en plus difficile d’exister dans le marché des concerts, a-t-il affirmé dimanche. On essaie d’être de plus en plus proches des artistes pour qu’ils soient conscients que Solidays sort du cadre habituel" des festivals.

En effet, au-delà du seul aspect musical, le caractère militant de Solidays en fait un événement à part, avec une ambiance particulièrement sympathique et bon enfant. Il accueille des tables rondes, des animations dédiées à la prévention et des associations anti-sida venues du monde entier, notamment des pays du Sud, où l’accès aux traitements est difficile. "On ne s’en rend pas compte quand on est à Paris, mais quand vous militez au Togo, en République démocratique du Congo ou aux Philippines, prendre la parole sur la scène de Solidays, c’est exceptionnel", a insisté M. Barruet.

Du point de vue artistique, le concert du groupe FFF (Fédération française de funk), emmené par le chanteur Marco Prince et spécialement reformé pour l’occasion samedi, a été l’un des moments forts de ces trois jours. Les quatre scènes du festival ont accueilli une quarantaine de groupes ou d’artistes de vendredi à dimanche, parmi lesquels Lauryn Hill des Fugees, JoeyStarr, Kaiser Chiefs, Editors, Ayo, Sean Lennon, Lily Allen, Paolo Nutini, The Magic Numbers, Superbus, Yannick Noah, Garland Jeffreys, Abd Al Malik ou Grand Corps Malade.

Le festival devait être clôturé dans la soirée de dimanche par la rappeuse Diam’s. Alors qu’elle a pourtant terminé sa tournée, elle a accepté de venir renforcer la programmation de Solidays, où elle s’était produite l’an passé, preuve supplémentaire de l’identité particulière de ce festival militant.