Accroissement du nombre de catastrophes naturelles

 
Un texte de l’AP, qui mérite qu’on s’y arrête, même s’il y aurait beaucoup d’éléments à ajouter, modifier ou corriger…
 
Le nombre de catastrophes naturelles dans le monde a progressé d’environ 60% entre 1997 et 2006 par rapport à la décennie précédente, passant de 4.241 à 6.806 désastres, a alerté la Fédération internationale de la Croix-Rouge qui attribue cette tendance aux conséquences du réchauffement climatique (Ou plutôt le changement climatique puisque le réchauffement est loin d’être uniforme). Il faut noter que la définition du terme de catastrophe varie d’un organisme à un autre, c’est un terme très large dans lequel on peut englober beaucoup d’éléments. Cette augmentation a aussi pour cause une meilleure information qui fait que l’on connaît toutes les catastrophes, même mineures, dans les régions les plus reculées… Et puis, il ne faut pas oublier l’accroissement de la population mondiale et surtout de l’urbanisation qui provoque une augmentation des densités de population dans des régions à risque (sismique, volcanique ou cyclonique), notamment dans les zones tropicales. Autant d’éléments sociologiques ou démographiques que la Croix Rouge semble avoir oublié de prendre véritablement en compte. Mais bon, c’est comme ça, la mode est au "réchauffement climatique responsable de tout…".

Le nombre de morts (vérifiés) dans des catastrophes naturelles a doublé par rapport à la période 1987-1996, passant de 600.000 à 1,2 million, selon le rapport annuel de la Fédération sur les catastrophes publié jeudi. Le nombre de personnes touchées en moyenne chaque année est passé de 230 millions à 270 millions entre les deux décennies.

En 2007, le nombre de catastrophes a bondi de 20% par rapport à 2006, dépassant pour la première fois la barre des 500, selon la Fédération internationale. La Fédération avait recensé 427 catastrophes naturelles en 2006. La hausse a atteint 70 % entre 2004 et 2006, selon le rapport annuel de la Fédération sur les catastrophes publié jeudi. "Les chiffres confirment la tendance de ces dernières années", a souligné devant la presse Markku Niskala, secrétaire général de la Fédération de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. "Ces hausses s’expliquent en partie par une meilleure prise en compte des catastrophes de petite envergure, mais elles tiennent aussi à la multiplication des désastres majeurs", selon la Fédération de la Croix-Rouge.

Le rapport de l’organisation veut attirer l’attention sur les femmes, personnes âgées, handicapés et minorités qui, victimes habituelles de discriminations, sont encore pénalisés lors des catastrophes. "Ce sont des personnes souvent invisibles, qui échappent aux secours et c’est inacceptable", a souligné Markku Niskala. Trois fois plus de femmes que d’hommes ont été tuées par le tsunami de décembre 2004 en Asie parce qu’elles étaient à la maison lors de la catastrophe, a cité comme exemple l’un des auteurs du rapport, M. Mohammed Mukhier.

Certaines minorités, comme les Dalits en Inde, ou les Tamouls au Sri Lanka, n’ont pas reçu une aide équivalente après le tsunami pour des raisons politiques, ethniques ou religieuses, indique encore le rapport. Les personnes âgées sont également davantage touchées, soit parce qu’elles ne peuvent pas se déplacer rapidement, soit parce qu’elles sont isolées, notamment en milieu urbain.

Sécheresse historique aux Etats-Unis

 
Les médias parlent beaucoup des incendies en Californie, mais c’est en fait tout le sud des Etats-Unis qui est touché par une sécheresse record et la saison des cyclones arrivant dans un mois à son terme sur la côte Est n’a pas apporté les précipitations espérées…
 
Alors que la Californie se bat contre des incendies dévastateurs, une grande partie des Etats-Unis est confrontée à une sécheresse historique qui laisse craindre que des millions de personnes se retrouvent privées d’eau. Dans le sud-est du pays, les agriculteurs voient leurs récoltes se volatiliser, les défenseurs de l’environnement annoncent un désastre imminent, et trois Etats se livrent une bataille sans merci pour les ressources d’un lac artificiel qui disparaît à vue d’oeil.

"Près de la moitié du sud-est souffre d’une sécheresse extrême et les réserves d’eau ont atteint un niveau critique dans certaines villes", explique Michael Halpert, responsable des prévisions au centre national de météorologie.

La Californie (ouest) a enregistré des précipitations historiquement basses cette année, alors que la chaleur atteignait des records, ce qui a laissé de vastes zones desséchées à la merci des flammes qui ont forcé l’évacuation cette semaine de centaines de milliers de personnes. Los Angeles n’a reçu que 815 millimètres d’eau entre juin 2005 et juin 2006, le cumul le plus bas depuis 1877. Et les montagnes de la Sierra Nevada, d’où la ville recueille la moitié de son eau, n’ont fourni que 20% des niveaux habituels.

Les météorologistes redoutent qu’un hiver sec ne prolonge cette sécheresse dans nombre des régions affectées, d’autant plus que la saison des ouragans, qui pourraient apporter les précipitations tant attendues, se termine dans un mois. "Comme les zones les plus touchées ont besoin de plus de 3.000 mm d’eau pour sortir de la crise, cette sécheresse va durer", prévient Randy Schechter, un expert du gouvernement.

Dans le sud-est du pays, l’Etat le plus touché est la Géorgie, qui est descendue largement en dessous du niveau dit de "sécheresse extrême", une situation qui semble la pire depuis 1892, voire dans toute son histoire. L’Etat d’urgence a été déclaré presque partout, et le gouverneur, Sonny Perdue, a fait appel à l’aide fédérale et a saisi la justice.

Les inquiétudes se concentrent notamment sur les eaux déclinantes du lac Lanier, une retenue artificielle de plus de 15.000 hectares qui fournit en eau potable 3 millions de personnes, essentiellement à Atlanta, et alimente le fleuve Chattahoochee, qui longe l’Alabama (sud) et poursuit sa route en Floride (sud-est). La Géorgie a demandé aux autorités fédérales de limiter les déversements du lac vers le fleuve, mais l’Alabama a déjà prévenu que cela l’obligerait à fermer une centrale électrique et d’autres usines, tandis que la Floride assure qu’une moule en voie de disparition n’y survivrait pas. "La sécheresse est une catastrophe naturelle, et nous faisons face à la pire sécheresse de l’histoire de la Géorgie. Et en plus, nous sommes embourbés dans une catastrophe artificielle de bureaucratie", a dénoncé M. Perdue, lors d’une conférence de presse récente au bord du lac presque sec.

En affectant les récoltes de fourrage, la sécheresse menace aussi l’élevage: "Je ne vois pas comment nous allons éviter de liquider des vaches à cause du manque de fourrage dans l’Etat cette année", a déclaré Curt Lacy, un économiste de l’université de Géorgie.

Dans le Maryland (est), "toutes les récoltes sont touchées", explique Buddy Hance, adjoint à l’agriculture dans l’équipe du gouverneur et lui-même agriculteur, qui a vu cette année ses rendements de soja et de maïs inférieurs de 70% à la moyenne. A travers la région, les autorités ont restreint la consommation d’eau… et invité la population à faire preuve d’une extrême prudence aux abords des forêts desséchées.

Des chauves-souris sèment la panique sur un campus universitaire

 
Un article assez drôle de l’AP:
Les chauves-souris attaquent: une bande de chiroptères a pris possession d’un dortoir universitaire à Houston, délogeant plus de 200 étudiants qui ont dû aller dormir à l’hôtel.

 
Des vidéos diffusées sur Internet montrent des étudiants agitant un balai et une raquette de tennis devant plusieurs chauve-souris volant dans un couloir d’une résidence universitaire de la Texas Southern University. Un étudiant, Jason Smith, 19 ans, a raconté qu’il avait tué plusieurs dizaines de chauve-souris mais ignorait si elles avaient mordu quelqu’un.

Les autorités sanitaires redoutent de leur côté que des étudiants aient pu être exposés à la rage. "Quand on a vu la vidéo, on a su que nous avions un problème", expliquait Kathy Barton, porte-parole du département sanitaire de la ville de Houston (Ah ben ça c’est sûr! La réactivité formidable des organismes de crise aux Etats-Unis…). Les étudiants qui se trouvaient dans la résidence universitaire sont invités à des entretiens pour déterminer si certains doivent être vaccinés contre la rage.

Les responsables de l’université tentent de leur côté de se débarrasser des intrus. On ignorait combien de chauve-souris se trouvaient dans la résidence universitaire où les exterminateurs se sont rendus lundi.

Le Texas est connu pour abriter de très importantes communautés de chauves-souris qui ont l’avantage de réduire fortement la présence des insectes volants et sont devenues d’importantes attractions touristiques. Cette soudaine invasion assez inhabituelle ne peut s’expliquer que par une pollution de leur habitat diurne (généralement des grottes, des dessous de ponts…).

Des coyotes dans les villes américaines

 
Non non, je ne vais pas vous parler du coyote qui poursuit sans succès Bip-Bip depuis des années…  J’adore ce cartoon! Mais d’un article passionnant de l’Associated Press qui parle de la présence de plus en plus massive de ce cousin du loup dans les grandes villes des Etats-Unis. Alors que leur gibier et leur espace naturel se réduisent de plus en plus, ils colonisent de nouveaux espaces dans le midwest et se sont admirablement adaptés à la vie urbaine où ils ne sont pas chassés (très craintifs, ils ne s’approchent pas de l’homme et s’attaquent rarement à lui) et où ils trouvent une grande quantité de nourriture (lapins, rats, poubelles…).
 
On n’avait sans doute jamais vu autant de coyotes dans les grandes villes aux Etats-Unis! Ainsi, au mois d’avril, certains de ces animaux se sont risqués dans des rues de Detroit, dans une sandwicherie du centre-ville de Chicago et dans un magasin de matelas de Kansas City (Missouri). De quoi inquiéter certains habitants…
 
A Middletown (New Jersey), à une soixantaine de kilomètres de New York, un garçon de cinq ans vient par exemple d’être mordu par un des ces animaux et a reçu 46 points de suture à la tête. La police a abattu un coyote dans la région, mais a averti qu’au moins quatre autres de ces bêtes rodaient dans les environs.

Ces animaux, qui s’adaptent remarquablement à leur environnement, vagabondent essentiellement dans des régions rurales. Depuis pas mal d’années, on avait aussi remarqué leur présence dans les zones urbaines, mais selon des naturalistes, leur nombre semble avoir augmenté parce qu’ils migreraient des grands espaces de l’Ouest et du Sud-Est américains vers l’Est et le Midwest.

Dans les régions peuplées, ils sont attirés par les lapins et autres rongeurs plus faciles à chasser que les faons dans la forêt. Par ailleurs, les parcs, les parcours de golf et les zones résidentielles bien entretenues leur fournissent des endroits pour se cacher, et ils y trouvent de quoi se nourrir. Ils peuvent aussi déguster de la nourriture pour chiens ou des déchets alimentaires qui ont été jetés dans des poubelles, ce qui améliore leur ordinaire.

"S’ils peuvent vivre là, ils le feront", affirme John Shivik, un biologiste du Centre de recherche américain sur la faune sauvage.

Personne ne sait précisément combien de coyotes rodent dans les zones urbaines aux Etats-Unis, notamment parce que le cousin du loup gris est si furtif qu’il échappe à toute comptabilité précise. Mais selon les experts, le nombre de ces animaux a augmenté régulièrement ces dix dernières années, notamment dans le Midwest et dans l’Est. La recrudescence des troupeaux de cervidés dans ces régions pourrait en partie expliquer leur arrivée.

Autour de Chicago, la présence des coyotes est indubitable. Quelque 541 coyotes ont été capturés dans l’Illinois ces trois dernières années. Sur ce nombre, 312 ont été capturés dans la région de Chicago, selon le service des Ressources naturelles de cet Etat. A la fin des années 80, on ne recensait qu’une dizaine de coyotes dans la région de Chicago, essentiellement dans les zones agricoles, note Stan Gerht, professeur spécialisé dans l’étude de la faune sauvage à l’université de l’Etat de l’Ohio. Ils seraient aujourd’hui plusieurs milliers dans la région de Chicago.

"La tendance est définitivement à la hausse", souligne le biologiste Bob Bluett, en notant qu’ils ne risquent pas grand-chose s’ils ne s’aventurent pas sur les routes, où ils peuvent se faire écraser. Le coyote retrouvé dans une sandwicherie, par exemple, a débarqué au milieu de la journée dans le quartier d’affaires de Chicago. Il a été capturé, et finalement relâché dans une zone suburbaine.

Depuis des décennies, les coyotes sont associés à l’Ouest américain, provoquant quelque 47 millions de dollars (35 millions d’euros) de pertes à l’industrie bovine et 10 millions de dollars (7,43 millions d’euros) à l’industrie ovine, selon les estimations du ministère de l’Agriculture.

Mais les coyotes "des villes" font désormais aussi parler d’eux. Le mois dernier, le "Washington Post" a rapporté que des coyotes ont fait leur apparition ces dernières années dans la banlieue de la capitale américaine, et les biologistes estiment qu’il y en a au moins 1.250 dans le nord de la Virginie.

Une telle prolifération (et la perspective éventuelle d’un "conflit" humain-coyote) n’inquiète pas outre-mesure les défenseurs des animaux sauvages. "La plupart de coyotes sont de bons coyotes (Note: C’est très américain ça comme expression!). Ils vivent leur vie, et ils nous laissent tranquilles", estime Bob Bluett. "Les gens tentent d’exterminer les coyotes depuis 200 ans. Et ils ont échoué lamentablement", assure-t-il.

Le secteur aérien veut réduire ses émissions de CO2

 
Simple effet d’annonce ou volonté réelle de se tourner résolument vers des énergies propres? En tout cas, les propos du Président de l’Association du Transport Aérien font beaucoup réagir dans le milieu. Même si elle sera très difficile à traduire dans les faits, cette annonce a au moins le mérite de démontrer une réelle prise de conscience de ce secteur face aux problèmes de la pollution et la nécessité de réfléchir à des solutions alternatives face à la flambée inéluctable des cours du pétrole. Alors sera-t-il possible d’atteindre 0% d’émissions de CO2 d’ici à 50 ans dans un contexte de forte progression de l’offre et de la demande? Peu probable, mais on peut se rassurer en se disant qu’il existe encore quelques personnes sensées sur cette planète. Reste à savoir si les intérêts économiques et financiers de chacun ne vont pas une nouvelle fois faire échouer une bonne volonté et continuer à nous conduire, encore un peu plus, droit dans le mur…
 
(Amandine Ambregni pour l’AFP:) Le secteur aérien a affiché cette semaine à Vancouver (Canada) son intention d’être plus "vert" en présentant un objectif de "0% d’émissions de CO2" qui suscite toutefois un certain scepticisme."Je ne détiens pas les réponses, mais je suis sûr que la recherche peut trouver des solutions pour atteindre ce 0% d’ici 50 ans. C’est réaliste", a affirmé le patron de l’association du transport aérien (IATA), Giovanni Bisignani lors de l’assemblée qui s’est tenue à Vancouver.

Pour lui, le respect de l’environnement est la nouvelle priorité pour le secteur maintenant que celui-ci a renoué avec les bénéfices (5 milliards de dollars attendus en 2007), après plusieurs années de pertes. Mais le scepticisme s’est répandu dans les couloirs de l’assemblée générale sur cet objectif de "0%", sur fond de trafic aérien en forte expansion.

"Avec la perspective d’un trafic aérien en croissance continue, entre le tourisme des populations vieillissantes des pays de l’OCDE, les marchés émergents et les déplacements d’affaires liés à la mondialisation, nous avons de quoi avoir des sueurs froides", a reconnu Michael Levine, chercheur de l’université de New York (NYU).

Le secteur vise d’ici 2020 une consommation de carburant réduite de 25% via des moyens existants comme l’optimisation de l’utilisation des moteurs en vol et au sol. Mais la contribution annuelle de l’aviation civile mondiale aux émissions globales de CO2 va passer dans le même temps de 2%, soit 500 millions de tonnes, à 3%. Passer à 0%, "cela n’a pas de sens", selon M. Levine, pas plus que pour le patron de Malaysian Airlines Idris Jala, qui "n’y croit pas d’un point de vue technologique".

L’IATA parie sur les avancées scientifiques, sur les efforts des transporteurs et sur les pouvoirs publics (gouvernements, régulateurs, Nations Unies) pour imposer des standards internationaux, voire créer un marché des émissions de CO2 pour le secteur.
 
"Parvenir à 0% d’émissions de CO2, cela veut dire avoir un carburant sans carbone, c’est-à-dire un moteur à hydrogène", explique, Trung Ngo, directeur de la communication de l’avionneur canadien Bombardier. "Le moteur à hydrogène, celui des fusées et qui nécessite des réservoirs énormes, a déjà été testé dans les années 80. Il est viable techniquement, mais le problème encore irrésolu à ce jour, c’est le stockage, il faut une plus grande compression de l’hydrogène".

Quant aux bio-carburants, qui n’atteindront pas le "0%" de CO2, le problème reste entier: "il faudrait des champs de la taille de la Floride pour couvrir 10% des besoins des transporteurs américains", reconnaît Philippe Rochat, à la tête de la division Environnement de l’IATA.
 
D’où l’urgence de financer la recherche, selon ce dernier, qui prône des investissements à la fois publics et privés. A l’heure actuelle, "les solutions sont intermédiaires", explique M. Ngo: les motoristes travaillent sur des systèmes alternatifs, plus économes que l’actuel moteur de type "turbo fan". "La technologie la plus aboutie est celle du ‘geared fan’, développée par Pratt and Whitney", selon cet ingénieur de formation. "Elle promet une efficacité de 30 à 40% supérieure aux moteurs actuels", mais n’est pas encore mise sur le marché. Côté appareils, les matériaux composites permettent d’alléger le poids des avions, d’améliorer leur résistance dans l’air et de donc réduire la consommation de carburant.

Selon l’IATA, "un avion aujourd’hui consomme en moyenne 3,5 litres pour 100km par passager, ce qui est équivalent à la consommation d’un véhicule compact, mais avec une vitesse de transport six fois plus élevée". Le futur 787 de Boeing, appareil qui se veut le plus économe du marché et intègre de nombreux matériaux composites, doit faire baisser cette consommation moyenne sous les 3 litres.

Un alligator capturé à Los Angelès

 
Un petit sujet léger…
 
Un alligator qui hantait depuis 2005 les eaux d’un lac proche de Los Angeles (Californie, ouest) a enfin été capturé jeudi après avoir échappé aux autorités à de multiples reprises, a-t-on appris auprès des pompiers.Surnommé affectueusement "Reggie" par les médias locaux, l’alligator avait été aperçu fin avril, pour la première fois en 18 mois. Il s’ébattait dans le lac Machado, une pièce d’eau de 2,3 km2 au milieu d’un jardin public de Harbor City, au sud de Los Angeles, où il a été finalement capturé.

Reggie a été placé dans une camionnette qui faisait route en fin d’après-midi vers le zoo de Los Angeles, à 50 km au nord du lac, selon les images diffusées en direct par un hélicoptère de la chaîne de télévision locale KCAL9.

La municipalité avait dépensé sans succès quelque 200.000 dollars pour tenter de saisir l’animal, mis dans le lac par un amateur de reptiles après qu’il fut devenu trop encombrant. Cet homme, Anthony Brewer, a été condamné à trois ans de mise à l’épreuve et 45 heures de travaux d’intérêt général en avril 2006.

Très communs en Floride et d’autres Etats du sud des Etats-Unis, les alligators ne vivent pas à l’état sauvage en Californie et il est illégal d’en posséder. On comprend pourquoi vu que la douceur du climat leur permettrait de survivre et prospérer. Plus largement cette histoire heureusement sans conséquence pose le problème du développement des Nouveaux Animaux de Compagnie et de l’irresponsabilité de personnes (ou de zoos!) qui prennent des animaux sauvages à leur domicile sans en évaluer les conséquences, et pire qui les relâchent (volontairement ou par accident) dans la nature en oubliant les possibles conséquences désastreuses pour la faune et la flore locale en l’absence de prédateur naturel… Parmi les nombreux exemples, les plus connus sont bien sûr les tortues de Floride. 

Contrairement à l’idée reçue, le reboisement progresse sur Terre

 
Les campagnes de reboisement menées par "plus de cent pays" commencent à inverser la tendance à la déforestation sur la Terre, bien que treize millions d’hectares de forêt continuent à disparaître chaque année, selon un rapport de la FAO publié mardi à Rome. L’agence des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture a présenté son rapport biennal sur "La situation des forêts" à l’occasion de la tenue à Rome de la 18e session du Comité des forêts.
 
Les rédacteurs du rapport constatent "un ralentissement de la déforestation et une augmentation des superficies forestières dans plusieurs régions", des "effets positifs" dus "à la prospérité économique et à la gestion forestière judicieuse". Les forêts s’étendent actuellement sur près de 4 milliards d’hectares, soit environ 30% des superficies émergées de la planète, indique la FAO. Si 13 millions d’hectares continuent à disparaître chaque année, le reboisement permet d’établir le solde de "pertes nettes" forestières à 7,3 millions d’hectares, un chiffre plutôt stable mais avec une tendance à l’amélioration ces dernières années, se félicite la FAO.
 
"Plus de cent pays ont institué des programmes forestiers nationaux et de nombreux pays ont montré leur volonté politique à améliorer l’aménagement forestier en révisant politiques et législations et en renforçant leurs institutions forestières", s’est félicité David Harcharik, directeur général adjoint de la FAO. "Une attention croissante est consacrée à la conservation des sols, de l’eau, de la diversité biologique et d’autres richesses environnementales", a-t-il ajouté.
 
L’agence souligne que les pays devant encore relever les défis les plus sérieux pour atteindre un aménagement durable des forêts, "sont ceux où sévissent la pauvreté extrême et les troubles civils".
 
Entre 2000 et 2005, la superficie boisée nette a augmenté en Asie et dans le Pacifique, renversant la tendance des décennies précédentes: l’Asie de l’Est a enregistré le principal accroissement grâce à des investissements importants en plantations forestières en Chine qui ont permis de compenser les taux élevés de déforestation dans d’autres zones. L’Europe et l’Amérique du Nord ont aussi enregistré des accroissements nets des superficies forestières au cours de la même période. Par contre, l’Afrique et l’Amérique latine/Caraïbes sont actuellement les deux régions du monde déplorant les plus fortes pertes de forêts: l’Afrique -qui représente environ 16% de la superficie boisée totale- a perdu plus de 9% de ses forêts entre 1990 et 2005. "Lors d’une année normale, plus de la moitié de la superficie mondiale détruite par les incendies se trouve sur le continent africain", a également noté la FAO, qui rappelle que les forêts sont également menacées par les insectes et les maladies.
 
Bon, la tendance reste encore négative, mais la création de parcs natinaux en Afrique laisse espérer une poursuite de cette amélioration dans les années à venir et un retour progressif à l’équilibre…

Un neuvième parc national en France!

 
Le Parc national de la Réunion, créé par un décret du 5 mars 2007, une semaine après celui de Guyane, doit permettre de protéger l’exceptionnelle richesse biologique d’une île menacée par la pression démographique et l’urbanisation de ses côtes.Le parc des Hauts de l’île de la Réunion, qui concerne essentiellement les zones montagneuses, est implanté sur l’un des 25 "points chauds" les plus riches en biodiversité de la planète. Il comprend un volcan très actif, le Piton de la Fournaise, dont la dernière éruption, le 18 février, a duré 9 heures.

Comme celui de Guyane, officialisé fin février, il a bénéficié de la nouvelle loi sur les parcs nationaux qui distingue un "coeur" intégralement protégé et une zone d’adhésion volontaire des communes du parc.

Au total, il couvre les deux tiers du territoire insulaire – 1.650 km2 sur les 2.500 que compte l’île -, dont une zone centrale de 100.000 ha, étagée de 0 à 3.000 m d’altitude et présentant des milieux océaniques et tropicaux. La zone "coeur" du parc protège 42% de l’île avec de nombreuses espèces endémiques (propres à ce territoire).

"Pour la première fois, la France, qui n’avait plus créé de parcs nationaux depuis 18 ans, crée un parc national dans un contexte géographique contraint et à fort dynamisme démographique", relevait mardi le ministère de l’Ecologie. On estime qu’il y a eu 60 fois plus d’exctinctions d’espèces dans les collectivités d’Outremer qu’en métropole au cours des quatre derniers siècles, rappellent les experts du ministère.

"A la Réunion, la principale menace vient des espèces végétales envahissantes qui ont détruit énormément d’espèces locales", explique Bernard Cressens, directeur scientifique et spécialiste de l’Outremer au WWF-France. Les périls sont essentiellement liés à des facteurs d’origine humaine comme le développement de l’urbanisation, l’intensification de l’agriculture, la construction d’infrastructures, notamment touristiques et les pollutions qu’elles entraînent.

Faisant valoir la très forte demande des élus locaux, Bernard Cressens estime que ce nouveau parc pourrait devenir un "modèle d’exemplarité d’ici une dizaine d’années". Les dérogations accordées à des activités industrielles déjà existantes dans le périmètre du parc, comme une usine de géothermie, ont suscité un débat animé avec les organisations de protection de la nature.

"Il est clair que nous aurions préféré que cette usine soit exclue de la zone coeur", indique Gilles Benest, représentant de la fédération France Nature Environnement (FNE) au Conseil national de protection de la nature. "Mais sur le papier, le parc propose une protection du patrimoine naturel de bonne qualité".

De son côté, le ministère avait fait valoir lors de la présentation du projet que le parc de la Réunion couvre, pour sa zone coeur, 40% du territoire contre 0,7% pour l’ensemble des parcs de métropole. Le Parc national de la Réunion s’ajoute aux deux réserves naturelles nationales existantes et à la récente réserve naturelle nationale marine, créée par décret du 21 février dernier, qui assure la protection des milieux coralliens et des ressources halieutiques sur 3.500 hectares.

 
Pour tout savoir sur les Parcs Nationaux en France, rendez-vous sur leur site. Vous y trouverez données, cartes d’identités, atlas…
Sinon, chaque parc possède son propre site:

Les abeilles en DANGER!!!!!

 
Depuis quelques temps les apiculteurs tirent la sirène d’alarme mais force est de constater que pour le moment le gouvernement ne fait pas grand chose. Et pourtant il y a réellement urgence, surtout qu’à l’empoisonnement de ces insectes indispensables à la pollinisation (et donc à la production fruitière!) s’ajoute un nouveau danger, la prolifération du frelon asiatique.
 
Depuis plusieurs années les élus n’ont pas bougé mais avec l’approche des élections, certains semblent se réveiller. Il était temps!!!! Une quarantaine de députés de tous bords demandent une commission d’enquête parlementaire afin de faire toute la lumière sur la surmortalité des abeilles, a annoncé le député-maire de Vienne Jacques Remiller (UMP), qui a déposée mardi une résolution en ce sens. M. Remiller a souhaité qu’une décision de principe soit prise avant la fin de la législature pour que la commission d’enquête soit opérationnelle au début de la prochaine, lors d’une conférence de presse. Tout de le monde sait quelle est la cause de cette surmortalité et ils en sont seulement à demander une commission d’enquête… Une fois de plus nos politiques ont 5 à 10 ans de retard!!!!!!
 
"L’apiculture vit depuis dix ans la plus grave crise de son histoire en France et en Europe", a souligné M. Remiller, précisant qu’en France, 1.500 apiculteurs, amateurs et professionnels, cessent leur activité chaque année, 5.000 emplois étant ainsi menacés.La production française de miel a chuté de 10.000 tonnes depuis dix ans, soit 1.000 tonnes par an, a ajouté le député. Et "la surmortalité des abeilles continue alors que les produits incriminés (Gaucho et régent TS) sont suspendus depuis deux ans", a-t-il fait remarquer. Le problème est que le gouvernement a interdit ces produits dangereux pour les abeilles (et pour l’homme!) mais a autorisé les agriculteurs à utiliser ce qu’ils avaient en stock, soit pour certains, une pollution qui va perdurer pendant encore plusieurs années! Il fallait interdire ces produits mais aussi leur utilisation! Nos hommes politiques le savaient mais ont une fois de plus cédé aux lobbies agricoles et chimiques sans réfléchir aux conséquences de leurs décisions insuffisantes! 
 
Cette commission devra évaluer les décisions prises depuis dix ans pour enrayer la surmortalité des abeilles, juger de la bonne utilisation des fonds européens par la filière apicole et définir une politique nationale de sauvegarde des abeilles, a indiqué le député. A cela s’ajoute la prolifération du frelon asiatique…
 
Le frelon asiatique semble avoir réussi à s’acclimater en France, au grand dam des apiculteurs, car cette grande guêpe carnassière constitue un redoutable prédateur pour les abeilles. Observé pour la première fois en novembre 2005 dans le Lot-et-Garonne, Vespa velutina aurait déjà colonisé la plus grande partie de l’Aquitaine. Son extension sur le territoire français est "fulgurante", souligne Jean Haxaire, l’entomologiste amateur qui, le premier, a identifié le nouvel arrivant. L’un de ses correspondants a ainsi repéré depuis sa voiture 85 nids sur la soixantaine de kilomètres séparant Marmande de Podensac.
 
L’insecte aurait débarqué en France caché dans un chargement de poteries chinoises fin 2004 (Pourquoi n’a-t-on toujours pas mis en place de quarantaine alors que régulièrement ce genre de nuisibles débarque sans que l’on puisse rien faire!!!!). Moins de trois ans plus tard, son éradication semble d’ores et déjà impossible. "Le frelon asiatique est déjà dans les Landes, la plus grande forêt d’Europe", où il construit ses nids sphériques à très grande hauteur dans les pins, hors de portée des regards, relève M. Haxaire.
 
La sous-espèce arrivée en France, "nigrithorax", vit naturellement en Chine, au Bhoutan, dans le nord de l’Inde, des zones avec un hiver marqué et un climat pas très différent de celui du sud de la France, relève Claire Villemant, spécialiste des hyménoptères au Muséum national d’histoire naturelle. "Vu le nombre de nids répertoriés cet hiver, l’espèce non seulement s’est très bien acclimatée, mais s’est aussi terriblement multipliée"… La faute à un taux de reproduction élevé et à l’absence de prédateurs.
 
Long de 20 à 25 millimètres pour les ouvrières, jusqu’à 30 mm pour les reines, Vespa velutina est un peu plus petit que son cousin Vespa crabo, jusqu’à présent seule espèce de frelon représentée en Europe de l’Ouest. Les reines frelons sont impressionnantes, d’autant qu’elles volent en faisant beaucoup de bruit. Pour autant, l’animal est assez timide. "Ce frelon fuit l’homme. Quand vous faites un pique-nique, jamais un frelon ne va venir tourner autour de vous", relève Mme Villemant, soucieuse de prévenir l’apparition en France d’une psychose comparable à celle qui avait saisi les Etats-Unis après l’arrivée des "abeilles tueuses" africaines.
 
"Quant à la légende selon laquelle trois piqûres de frelon seraient mortelles, c’est totalement faux". Les dangers, notamment de chocs allergiques, sont exactement les mêmes que pour les abeilles et les guêpes, selon elle. Les problèmes présentés par Vespa velutina "ne sont pas des problèmes de santé publique", renchérit M. Haxaire, qui mentionne seulement une certaine nervosité de l’insecte dès qu’on se rapproche à moins de quatre mètres du nid. Les dangers présentés par le nouveau venu sont surtout d’ordre écologique – il existe un risque sérieux qu’il vienne supplanter l’espèce autochtone – et économique – pour les dégâts qu’il pourrait causer aux ruchers.

Le frelon d’Europe s’attaque occasionnellement aux abeilles, mais se nourrit surtout de chenilles et d’autres insectes nuisibles. Son cousin d’Asie, lui, préfère consommer des insectes sociaux, abeilles notamment. M. Haxaire a observé Vespa velutina aux aguets devant des ruchers, avant de fondre sur une ouvrière et la dévorer. Difficile à chiffrer les dégâts, "mais il y en a toujours un ou deux en permanence à faire le guet", selon M. Haxaire. En Asie, il parviendrait à entrer dans les ruches pour dévorer le couvain ce qui, en France, pousserait à la ruine nombre d’apiculteurs, déjà secoués par la surmortalité de leur cheptel due aux insecticides. Pour M. Haxaire, l’épreuve de vérité arrivera l’an prochain. Le frelon d’Asie pourrait alors être présent "dans la moitié de la France". En tout cas, il faut craindre une nouvelle crise pour les abeilles, déjà fragilisées en France… A ce rythme, notre pays n’aura plus d’abeilles dans moins de 10 ans!

La centrale électrique de la Rance a 40 ans

 
A l’heure où les énergies renouvelable sont à la mode, l’anniversaire de la plus grande centrale marémotrice au monde prend un résonance particulière. Elle utilise effectivement le courant des marées pour produire de l’électricité. Ce système très ingénieux reste peu exploité malgré une efficacité reconnue car son coût reste trop élevé. Il pourrait pourtant devenir une énergie complémentaire non négligeable pour tous les pays ayant une façade océanique (les façades maritimes sur la Baltique ou la Méditerranée n’ont pour leur part pas de marées…).
 
Inaugurée le 26 novembre 1966, cette centrale marémotrice reste la plus puissante au monde grâce à l’utilisation de 24 turbines de 5,35 mètres de diamètre munies de pales orientables permettant une utilisation à marée montante et descendante. Située à l’entrée de l’estuaire de la Rance, entre Saint-Malo et Dinard, la centrale, d’une puissance de 240 MW et inspirée des moulins à marées du Moyen-Age, fait 400 mètres de long qui sont parcourus à vélo par la trentaine de salariés.
 
L’exploitation de la Rance par une centrale à gaz entraînerait le rejet de 115.000 tonnes de Co2, explique-t-il, pour illustrer les bienfaits de l’utilisation de la force des marées, dont l’amplitude peut atteindre 13,5 mètres, et qui est surnommée "la houille bleue". "Le débit d’eau d’une marée équivaut à trois crues du Rhône", précise le responsable. L’usine de la Rance, plus importante centrale de Bretagne, peut alimenter une agglomération de 300.000 habitants. Elle représente 90% de la production électrique bretonne sachant que la région ne produit que 5% de ce qu’elle consomme. L’investissement initial s’est élevé tout de même à plus de 3,7 milliards de francs, mais on peut dire qu’il s’agissait d’un investissement en avance sur son temps, qui a depuis été rentabilisé. Cela prouve qu’en matière d’énergie, il ne faut pas penser à court terme mais toujours prévoir l’avenir. La centrale est aussi devenue une attraction touristique avec plus de 70 000 visiteurs par an.
 
Mais en matière de production électrique, jamais rien n’est tout rose… Au moment de sa construction, aucune étude d’impact sur l’environnement n’avait été réalisée. Les études de l’Ifremer ont démontré que la centrale n’avait pas de réel impact sur les populations de poissons et d’oiseaux et sur la flore. En revanche, elle a modifié fortement les courant marins locaux. L’estuaire de la Rance s’est envasé plus rapidement que prévu et EDF a dû consacrer ces dernières années 6 millions d’euros pour restaurer les berges et contrôler la sédimentation. Des conséquences gênantes, mais rien d’irréversible… Un projet donc globalement positif sur le long terme qui mériterait peut-être d’être développé à des échelles moindre sur notre littoral Atlantique et pourquoi pas sur certaines îles pour lesquelles l’approvisionnement énergétique reste difficile.