Les abeilles en DANGER!!!!!

 
Depuis quelques temps les apiculteurs tirent la sirène d’alarme mais force est de constater que pour le moment le gouvernement ne fait pas grand chose. Et pourtant il y a réellement urgence, surtout qu’à l’empoisonnement de ces insectes indispensables à la pollinisation (et donc à la production fruitière!) s’ajoute un nouveau danger, la prolifération du frelon asiatique.
 
Depuis plusieurs années les élus n’ont pas bougé mais avec l’approche des élections, certains semblent se réveiller. Il était temps!!!! Une quarantaine de députés de tous bords demandent une commission d’enquête parlementaire afin de faire toute la lumière sur la surmortalité des abeilles, a annoncé le député-maire de Vienne Jacques Remiller (UMP), qui a déposée mardi une résolution en ce sens. M. Remiller a souhaité qu’une décision de principe soit prise avant la fin de la législature pour que la commission d’enquête soit opérationnelle au début de la prochaine, lors d’une conférence de presse. Tout de le monde sait quelle est la cause de cette surmortalité et ils en sont seulement à demander une commission d’enquête… Une fois de plus nos politiques ont 5 à 10 ans de retard!!!!!!
 
"L’apiculture vit depuis dix ans la plus grave crise de son histoire en France et en Europe", a souligné M. Remiller, précisant qu’en France, 1.500 apiculteurs, amateurs et professionnels, cessent leur activité chaque année, 5.000 emplois étant ainsi menacés.La production française de miel a chuté de 10.000 tonnes depuis dix ans, soit 1.000 tonnes par an, a ajouté le député. Et "la surmortalité des abeilles continue alors que les produits incriminés (Gaucho et régent TS) sont suspendus depuis deux ans", a-t-il fait remarquer. Le problème est que le gouvernement a interdit ces produits dangereux pour les abeilles (et pour l’homme!) mais a autorisé les agriculteurs à utiliser ce qu’ils avaient en stock, soit pour certains, une pollution qui va perdurer pendant encore plusieurs années! Il fallait interdire ces produits mais aussi leur utilisation! Nos hommes politiques le savaient mais ont une fois de plus cédé aux lobbies agricoles et chimiques sans réfléchir aux conséquences de leurs décisions insuffisantes! 
 
Cette commission devra évaluer les décisions prises depuis dix ans pour enrayer la surmortalité des abeilles, juger de la bonne utilisation des fonds européens par la filière apicole et définir une politique nationale de sauvegarde des abeilles, a indiqué le député. A cela s’ajoute la prolifération du frelon asiatique…
 
Le frelon asiatique semble avoir réussi à s’acclimater en France, au grand dam des apiculteurs, car cette grande guêpe carnassière constitue un redoutable prédateur pour les abeilles. Observé pour la première fois en novembre 2005 dans le Lot-et-Garonne, Vespa velutina aurait déjà colonisé la plus grande partie de l’Aquitaine. Son extension sur le territoire français est "fulgurante", souligne Jean Haxaire, l’entomologiste amateur qui, le premier, a identifié le nouvel arrivant. L’un de ses correspondants a ainsi repéré depuis sa voiture 85 nids sur la soixantaine de kilomètres séparant Marmande de Podensac.
 
L’insecte aurait débarqué en France caché dans un chargement de poteries chinoises fin 2004 (Pourquoi n’a-t-on toujours pas mis en place de quarantaine alors que régulièrement ce genre de nuisibles débarque sans que l’on puisse rien faire!!!!). Moins de trois ans plus tard, son éradication semble d’ores et déjà impossible. "Le frelon asiatique est déjà dans les Landes, la plus grande forêt d’Europe", où il construit ses nids sphériques à très grande hauteur dans les pins, hors de portée des regards, relève M. Haxaire.
 
La sous-espèce arrivée en France, "nigrithorax", vit naturellement en Chine, au Bhoutan, dans le nord de l’Inde, des zones avec un hiver marqué et un climat pas très différent de celui du sud de la France, relève Claire Villemant, spécialiste des hyménoptères au Muséum national d’histoire naturelle. "Vu le nombre de nids répertoriés cet hiver, l’espèce non seulement s’est très bien acclimatée, mais s’est aussi terriblement multipliée"… La faute à un taux de reproduction élevé et à l’absence de prédateurs.
 
Long de 20 à 25 millimètres pour les ouvrières, jusqu’à 30 mm pour les reines, Vespa velutina est un peu plus petit que son cousin Vespa crabo, jusqu’à présent seule espèce de frelon représentée en Europe de l’Ouest. Les reines frelons sont impressionnantes, d’autant qu’elles volent en faisant beaucoup de bruit. Pour autant, l’animal est assez timide. "Ce frelon fuit l’homme. Quand vous faites un pique-nique, jamais un frelon ne va venir tourner autour de vous", relève Mme Villemant, soucieuse de prévenir l’apparition en France d’une psychose comparable à celle qui avait saisi les Etats-Unis après l’arrivée des "abeilles tueuses" africaines.
 
"Quant à la légende selon laquelle trois piqûres de frelon seraient mortelles, c’est totalement faux". Les dangers, notamment de chocs allergiques, sont exactement les mêmes que pour les abeilles et les guêpes, selon elle. Les problèmes présentés par Vespa velutina "ne sont pas des problèmes de santé publique", renchérit M. Haxaire, qui mentionne seulement une certaine nervosité de l’insecte dès qu’on se rapproche à moins de quatre mètres du nid. Les dangers présentés par le nouveau venu sont surtout d’ordre écologique – il existe un risque sérieux qu’il vienne supplanter l’espèce autochtone – et économique – pour les dégâts qu’il pourrait causer aux ruchers.

Le frelon d’Europe s’attaque occasionnellement aux abeilles, mais se nourrit surtout de chenilles et d’autres insectes nuisibles. Son cousin d’Asie, lui, préfère consommer des insectes sociaux, abeilles notamment. M. Haxaire a observé Vespa velutina aux aguets devant des ruchers, avant de fondre sur une ouvrière et la dévorer. Difficile à chiffrer les dégâts, "mais il y en a toujours un ou deux en permanence à faire le guet", selon M. Haxaire. En Asie, il parviendrait à entrer dans les ruches pour dévorer le couvain ce qui, en France, pousserait à la ruine nombre d’apiculteurs, déjà secoués par la surmortalité de leur cheptel due aux insecticides. Pour M. Haxaire, l’épreuve de vérité arrivera l’an prochain. Le frelon d’Asie pourrait alors être présent "dans la moitié de la France". En tout cas, il faut craindre une nouvelle crise pour les abeilles, déjà fragilisées en France… A ce rythme, notre pays n’aura plus d’abeilles dans moins de 10 ans!

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